Skip to main content

Published on: 23/07/2019

Région de Tillabéri (source Wikipédia)

L’objectif était d’apprécier la fonctionnalité, l’entretien et l’efficacité des modes de gestion des ouvrages dans les deux communes nigériennes. Les résultats ont permis d’élaborer un plan d’action pour pallier aux insuffisances constatées.

Une vue de PMH scolaires (O. Boukari, IRC Niger)

Il est le gestionnaire des ouvrages dans les deux types d’institutions

Dans les écoles et centres de santé des deux communes, la gestion des ouvrages d'eau et d'assainissement est assurée par le Comité de Gestion (COGES) composé, selon le cas, du corps enseignant/personnel soignant, des parents d'élèves et de la société civile.

Des points d’eau certes insuffisants mais fonctionnels

A Makalondi, les rapports de diagnostic attestent que les points d’eau des quatre centres de santé sont fonctionnels et respectent les recommandations de l’OMS/UNICEF en matière de quantité d’eau distribuée, qui sont de 5 litres d’eau par personne et par jour. Si on déplore que seul 17% des établissements scolaires sont dotés de points d’eau, on peut constater avec satisfaction que tous ces points d’eau fonctionnels. En effet en dehors du cas du village de Kiki, où des mesures sont en cours pour accroître la pression de l’eau au niveau de la borne fontaine du CEG les ouvrages des quatorze autres écoles fournissent de l’eau en quantité suffisante.    

  

Forage du CEG de Makalondi (O. Boukari, IRC Mali)

A Torodi, 26 écoles sont équipées de points d’eau tous fonctionnels, soit 19% des établissements scolaires de la commune. Aussi 13 des 29 centres de santé de la commune (soit 45% de l’effectif) comportent des points d’eau tous fonctionnels.

De l’eau et du savon à la sortie des latrines

A Makalondi, 25% des écoles sont équipées d’ouvrages d’assainissement, dont un seul est non-fonctionnel. Cependant, il ressort que les établissements scolaires ne respectent pas toutes les directives de l’OMS/UNICEF sur l’assainissement et l’hygiène à savoir des installations séparées selon le sexe et la profession et empêchant tous contact avec les matières fécales. Dans l’ ensemble les ouvrages sont assez propres et 10 de ces 23 établissements possédant des latrines ont en plus des dispositifs de lavage de main avec de l’eau et du savon pour certaines.

Au niveau des établissements sanitaires, toutes les latrines des sept centres de santé sont fonctionnelles avec un état de maintenance allant de bien pour certaines à passable pour d’autres: 57% sont bien entretenues et 43% passablement.                                                                      

On retrouve du savon dans 3 centres de santé ayant des dispositifs de lavage de main. Dans la commune de Torodi, le rapport diagnostic fait ressortir que 13 des 27 centres de santé sont équipés de latrines. Seuls l’hôpital de district et le centre de santé privé respectent les normes de l’OMS qui demandent des latrines en nombre suffisant pour les patients, le personnel et les visiteurs. Globalement tous les ouvrages sont en bon état. 7 de ces 13 ouvrages ont des dispositifs de lavage de mains avec 6 ayant de l’eau et du savon.

Dispositif de lavage de main (O. Boukari, IRC Niger)

Des comités de gestion en difficulté

Le diagnostic a mis en lumière la difficulté des COGES à assurer  le bon fonctionnement des infrastructures dans les écoles et les centres de santé. Il a souligné un manque criard d’opérateurs de services compétents pour gérer les eaux usées et excrétas dans ces deux types d’institutions.

Un plan d’action comme outil correctif

A la suite du rapport diagnostic, il a été élaboré pour chaque commune un plan d’action pour améliorer l’AEPHA (Approvisionnement en Eau Potable, Hygiène et Assainissement) dans les centres de santé et les établissements scolaires avec des cibles et indicateurs de performance. Conformément à leurs plans stratégiques communaux eau et assainissement (PSCEA) 2018-2030 dont la vision est « l’accès à l’eau potable et à l’assainissement dans chaque ménage, chaque établissement scolaire, chaque formation sanitaire et tout autre lieu de vie » en mettant l’accent sur la bonne gouvernance. Concrètement  les autorités vont procéder  à l’instauration et à l’application de normes nationales pour l’eau, l’assainissement et l’hygiène dans les écoles et centres de santé. Il est également prévu une extension du suivi, resté jusque-là au niveau communal, aux écoles et centres de santé.

Il ressort que les COGES n’arrivent pas à assurer une bonne gestion des infrastructures. Même si les deux institutions sont sous équipées, la fonctionnalité de l’existant est appréciable. Ce facteur additionné à l’état d’entretien des ouvrages sont déterminants pour la santé des populations. En aval, en plus des innovations en termes de normes et de suivi, il a été conçu un plan d’action pour chaque commune en vue d’améliorer durablement l’accès à l’eau et à l’assainissement dans les milieux scolaires et sanitaires.

Back to
the top