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Publié le: 28/09/2012

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Une fontaine désertée aux allures de ville fantôme.

Prises d’assaut en saison sèche par des centaines d’usagers, les bornes fontaines tournent au ralenti en hivernage. Les communautés s’approvisionnent dans les retenues circonstancielles gorgées d’eau en cette saison.

«  Pendant la saison sèche, mon chiffre d’affaires journalier oscille entre  6000 et 7000 francs CFA, environ 11 euros. C’est la bonne saison pour nous fontainier ! Par contre, je ne gagne que 2500 francs (4 euros) en hivernage».

Pour Abdoulaye Dicko, gestionnaire de borne fontaine à Seytenga, au nord du Burkina, hivernage rime avec baisse substantielle de ses revenus. «  Toutes les mares sont pleines et les gens peuvent s’approvisionner ailleurs qu’à la fontaine», constate Aboulaye. A Seytenga et ses environs, il ne fait pas bon d’être fontainier en hivernage.

La florissante petite affaire devient un triste commerce sans clients. D’ordinaire assailli par les femmes, les éleveurs et les enfants, Abdoulaye n’a plus que le silence pour  compagnon. Assis, seul sur son comptoir, il attend désespérément les bergers et leurs troupeaux, ces meilleurs clients. Pourtant, il ne se fait aucune illusion : ils ne viendront pas ! Comme hier, comme, avant-hier, comme depuis 3 mois, il se résoudra à ferme sa fontaine sans avoir servi plus de 10 personnes. «  D’ordinaire, je commence le service dès 5h30 pour ne stopper qu’à minuit. A présent, j’ouvre à 9h et je referme à 11h. Je n’ai rien à faire », confesse-t-il.

Cependant, le quinquagénaire sait prendre son mal en patience. « L’hivernage tire vers sa fin et les choses vont bientôt rentrer dans l’ordre », dit-il dans un trop plein d’optimisme.

Par : Nourou-Dhine Salouka

                                                                                                                                                                                 

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