Skip to main content

Publié le: 23/10/2013

Article 1

Maîtriser les outils du monitoring des services d’eau potable. C’était le principal objectif des ateliers de formation organisés par l’IRC et la Direction Régionale de l’Eau, des Aménagements Hydrauliques et de l’Assainissement du Sahel (DREAHA), le jeudi 26 septembre 2013, à Arbinda et à Gorgadji. La formation était destinée aux conseils communaux de l’eau et de l’assainissement (CCEA).

Le monitoring  des services d’eau est un processus cyclique, continu et intégré dans les processus de prise de décision.  En cela il se démarque des opérations ponctuelles que sont l’enquête, l’état des lieux, le diagnostic, etc. Pour ce faire, il est important que les acteurs chargés de conduire ce monitoring aient une parfaite maîtrise des outils collecte d’informations. La formation, destinée aux conseils communaux de l’eau et de l’assainissement, fut marquée par 2 temps forts : une phase théorique en salle et un volet pratique consistant à un pré-test des outils.

« La boite à outils » du monitoring des services publics d’eau potable en milieu rural et semi-urbain est constituée de trois fiches principalement. Les outils sont le résultat d’un processus de co-production entre tous les acteurs stratégique du secteur (DGRE, DREAHA, municipalités, ONG, bureaux d’études, etc.) qui a duré près de 7 mois, entre janvier et juillet 2013. 

Chaque fiche renseigne un pan important dans le suivi des services d’eau potable, en lien avec les rôles prévus par le cadre politique relatif à l’organisation de la gestion décentralisée. La première fiche concerne le suivi des activités du maintenancier. Elle renseigne la durée, le nombre et les types de pannes recensées au cours du mois. Chaque maintenancier est tenu de rendre compte au technicien communal chargé de l’eau et de l’assainissement tous les mois.

La deuxième fiche concerne les réunions trimestrielles que chaque association d’usager de l’eau (AUE) doit organiser.  Elle renseigne sur la gestion financière (recettes et dépenses) de l’AUE. Au-delà de constituer une mémoire, elle est outil participant à la transparence dans la gestion de l’instance. A court-terme, les informations de la fiche seront reportées sur un tableau physique placé dans un lieu public, visible de tous. La dernière fiche sert à rendre compte des Assemblées Générales de l’AUE. Elle permet par ailleurs d’appréhender le taux de satisfaction des usagers vis-à-vis de la gestion de leur instance locale.

Après cette phase théorique, les membres du CCEA et les formateurs se sont rendus sur le terrain pour tester les outils. Cela a permis d’éclairer les zones d’ombre et d’améliorer la compréhension des différents acteurs. Cette formation est capitale car les apprenants du jour deviendront des formateurs, chargés de former à leur tour  les bureaux exécutifs des AUE dans les deux communes. 

La formation donne du coup le top départ du premier cycle de monitoring des services d’eau potable dans les deux communes. Ce premier cycle prendra fin en décembre. Il consistera à collecter à la fois des données sur le fonctionnement des services d’eau et d’apporter un appui aux instances décentralisées qui s’avèrent pour le moment défaillante.

La stratégie de « coaching » des instances de gestions locales s’appuie sur la DREAHA et deux assistants techniques mis à la disposition des communes d’Arbinda et de Gorgadji par l’IRC. Ils devront suivre étape après étape tout le processus de monitoring.

Back to
the top