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Publié le: 15/08/2011

Pour revenir à notre histoire, notre district, « La Vorágine » fut fondée en 1943 par M. Nicolas Felipe Mejía. La Vorágine fait partie des 13 districts de la petite ville de Pance où le cristal et l’eau fraiche du fleuve attirent une multitude de touristes étrangers et colombiens pendant les week-ends ou les fêtes de fin d’année. A l’origine,  La Vorágine  s’appelait La Vega qui veut dire plaine fertile.  Son économie était basée sur deux mines de charbon. Avant,  seule une piste hippique poussiéreuse reliait La Voragine à Cali. Ce n’est que dans les années 1950que la voie publique fut construite. Depuis les années 60, la période de l’essor du tourisme, La Vorágine est restée une destination touristique.

La Vorágine à Cali

Construction de l’aqueduc L’intensification du tourisme a entraîné l’impérieux besoin de nouvelles sources pour permettre à la communauté de s’approvisionner en eau ; or, l’eau de la rivière était de mauvaise qualité. En 1980, le Département de Santé publique de la Municipalité (SSPM) a lancé un projet visant à améliorer cette situation. María Dilia Henao et Javier Ruiz, deux grandes figures, avec l’appui d’autres personnes, ont été mandatées pour entamer les travaux de construction d’une conduite.  Arrivée en 1945 du nord, de la vallée de Cauca, Mme Dilia se souvenait de l’existence d’un canal sud-nord, alimenté par l’eau du fleuve Pance et où la majorité de la population se ravitaillait avant la construction du système collectif d’approvisionnement. A l’époque, le Chorro de Plata servait de source d’approvisionnement à  La Vorágine.  En 1984, un canal, une citerne de stockage d’une capacité de 28 m3 et un réseau de distribution furent construits. Mais tout n’était pas au beau fixe. En 1985, Mme Dilia, Javier, un leader communautaire et d’autres habitants se sont accordés pour faire fonctionner le système à travers deux citernes métalliques d’une capacité d’environ 200 litres, installées sur la berge de la source pour que celle-ci fonctionne comme un dessableur. Un tuyau de 6 centimètres environ fut installé pour prendre l’eau de l’orifice d’entrée du Chorro la Plata vers les réservoirs d’eau. Deux tubes de PVC de 6  centimètres ont aussi été installés pour finaliser la mise en place du système.

PATP 1ere phase de construction

Vaincre les difficultés Puis, les travaux d’adduction commencèrent enfin ; mais cela ne fut pas non plus sans problèmes. En effet, à deux reprises, la pompe fut endommagée à la machette… tout simplement parce que certains voisins ne voulaient pas partager leur eau.  En 1987, le SSPM a consenti de nouveaux investissements pour apporter l’eau à l’orifice d’entrée en utilisant un réseau de canalisation galvanisé de quatre pouces.  Un dessableur  fut aussi construit.  Même si l’eau n’est pas traitée, le nouveau système d’adduction remplit d’aise la communauté. Photo En 1997, ASOVORAGINE (Association des usagers de l’adduction de La Vorágine) fut mise sur pied et un système d’égout fut construit.  En 2000, nous avons commencé à nourrir le rêve d’une PTAP, car nous en avions assez de voir les tuyaux bouchés par la boue, les cailloux ou parfois même les poissons.  En 2001, un budget fut mis en place pour entamer la construction de la station, mais il nous manquait les ressources économiques nécessaires pour achever l’adduction. Le propriétaire a facilité le paiement en deux tranches. A l’époque, ASOVORAGINE ne disposait que de 1,4 million de pesos (soit 750 euros). Le conseil local a alors accepté de prêter à l’association six cent mille pesos. Même avec ce montant, il nous manquait encore trois millions pour assurer le quota de base. Les sociétés financières que nous avions approchées posaient trop de conditions. En fin de compte, j’ai en désespoir de cause, émis l’idée de l’hypothèque sur la maison de mon épouse pour mobiliser le financement. Résultats de nos efforts A l’issue de trois phases de construction, nous disposions d’un système d’approvisionnement en eau de boisson. Mais alors notre communauté n’a pas la culture de l’économie de l’eau, la PTAP a commencé à atteindreson rendement optimum (8 l/s).  On ne peut pas vraiment en vouloir aux populations d’utiliser abusivement l’eau car les uns comme les autres ont tous grandi au milieu des eaux et certains  pensent que c’est une ressource inépuisable. A l’heure actuelle, la PTAP fonctionne à 3 l/s, après l’installation de micro compteurs de suivi de consommation.  Aujourd’hui aussi le réservoir de stockage est la plupart du temps plein, ce qui était rarement le cas avant.

Le réservoir de stockage aujourd’hui

Tout cela atteste que la collaboration avec les institutions et la communauté est bien possible et débouche sur de bons résultats. Dans ce sens, notre expérience peut servir de modèle. Aujourd’hui, je peux vous relater et assurer combien la qualité de vie de tous les habitants de La Vorágine a changé.

Chedorlaomer Villa Ospina (asovoragine97@hotmail.com)

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