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Publié le: 11/07/2013

 

En leur qualité de responsable du service public d’eau potable, chaque commune doit pouvoir suivre les performances des services offerts aux populations. Mais que doivent monitorer les municipalités ? En quoi consiste ce monitoring ? Comment utiliser les résultats de ce monitoring ?  Voilà les principales questions sur lesquelles les experts ont planché au cours des ateliers tenus à Ouagadougou les 10 et 11 juin puis les 4 et 5 juillet 2013.

Que doivent monitorer les municipalités ? A cette question, les experts se sont inspirés du cadre conceptuel de suivi-évaluation du PNAEPA pour identifier les indicateurs essentiels à la maîtrise d’ouvrage communale du service public d’eau potable :

  • Les indicateurs de performance technique (IPS) : ils permettront d’apprécier la qualité des services fournis aux populations conformément aux normes et critères nationaux définis pour l’accès à l’eau potable (quantité et qualité de l’eau, distance des habitations aux points d’eau, fiabilité/fonctionnalité du point d’eau, densité d’usagers aux points d’eau) ;
  • Les indicateurs de performance financière (IPF) : ils permettront d’apprécier les coûts, les financements et la viabilité financière du service ;
  • Les indicateurs de gouvernance : ils permettront d’apprécier la conformité du dispositif communal de gestion du service public d’eau potable en lien avec la règlementation nationale. Ils doivent également permettre d’apprécier la qualité du fonctionnement des structures impliquées dans la chaîne de fourniture des services d’eau potable par rapport aux rôles et responsabilités assignés par la règlementation ;
  • Les indicateurs d’activités (IA) : ils permettront d’apprécier la mise en œuvre des actions conduites dans la commune concernées en matière d’eau potable ;
  • Les indicateurs de résultats (IR) : ils permettront d’apprécier les résultats des actions en termes de taux d’accès selon les bases de calcul au niveau national.
 

Se basant sur ces indicateurs, les autorités communales pourront donc apprécier de façon objective les problèmes d’approvisionnement en eau potable sur leur territoire et développer des actions appropriées. Le monitoring doit permettre de faire fonctionner le dispositif communal de gestion du service d’eau potable. Pour ce faire, les experts préconisent que sa mise en œuvre soit assurée par les acteurs et institutions de la chaîne de fourniture des services.

Ainsi, la DREAHA et le service technique communal de l’eau se retrouvent au cœur de la mise en œuvre du monitoring des services. Les experts ont également échangé au sujet de la périodicité de la mesure des différents indicateurs ainsi que de leur utilisation dans divers processus de concertations et de décision comme le budget programme opérationnel (BPO) au niveau communal ou régional, le Comité Régional de Pilotage du PNAEPA (CRP), les concertations communales sur l’eau potable, les assemblées villageoises des Associations d’Usagers de l’Eau.

Toutes ces bases conceptuelles sont consignées dans un document sur lequel l’ensemble des experts continuera de travailler, afin de présenter un produit final au secteur à la revue PNAEPA 2014. Mais d’ores et déjà, toutes les communes et tous les partenaires réunis au sein du groupe de travail sont mobilisés pour expérimenter la mise en œuvre de ce monitoring au cours du dernier trimestre de l’année 2013. IRC conduira cette expérimentation avec collaboration avec la DREAHA Sahel et les Communes de Gorgadji et Arbinda. Ainsi, en plus du cadre théorique, les premiers résultats pourront déjà être partagés au cours de la revue PNAEPA 2014.

IRC soutient l’amélioration du monitoring des services d’eau potable dans le cadre du projet Triple-S, une composante du programme pour l’eau potable et assainissement de l’USAID, WA-WASH.

Nouvelle analogue :  Karim Barro : Il faut mettre à la disposition des communes des moyens pour faire le monitoring des services publics d’eau potable, E-Sources Nouvelles, 28 juin 2013.

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