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Publié le: 21/05/2012

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Dans le cadre du test du Technology  Assement  Framework (TAF) du projet WASHTech, l’équipe de recherche de Burkina a effectué une visite terrain dans les provinces du Boulgou et du Boulkièmedé au cours du mois d’Avril. La visite terrain  a été concomitamment menée par l’équipe de WASHTech, les mairies des communes visitées au niveau décentralisé notamment à travers les points focaux d’eau et d’assainissement,  ainsi que  des associations et ONG chargées de l’implantation et de la promotion de la  pompe à corde.
La principale découverte sur cette sortie terrain révèle ce que l’équipe appelle « le dilemme de la pompe à corde ». En quoi consiste « ce dilemme » ? L’installation (fabrication et installation) de la pompe à corde fabriquée à base de matériaux locaux coûte entre 175 000 et 205 000 beaucoup moins cher que des pompes étrangères comme l’India Mark. De même, l’appréciation de la communauté sur la pompe à corde est sans équivoque.

Dans la commune rurale de Yinga, toutes les mères de famille reconnaissent  que la pompe a permis de récupérer beaucoup de puits traditionnels à ciel ouvert pour en améliorer qualitativement l’eau et la débarrasser des germes pathogènes: « Nous avions un puits traditionnel  et l’eau était permanente, mais pas très appropriée à la consommation. Les maladies Diarrhéiques étaient très fréquentes chez les enfants de moins de 4 ans. Ce calvaire a duré pratiquement plus de 10 ans et ce n’est qu’en 20012 que nous avons de l’eau saine grâce à l’installation de la pompe à corde ».

Pourtant, cette pompe tant appréciée peine à être vulgarisée. La Direction Générales des Ressources en eau du Burkina (DGRE), ainsi que la Direction Générale de l’Assainissement des Eaux Usée et Excrétas (DGAEUE) sont les structures habilités à valider et homologuer l’introduction des nouvelles technologies d’eau et d’assainissement au Burkina à travers leur service d’étude et de développement des nouvelles technologies. A ce jour la pompe à corde ne figure pas encore sur la liste des technologies homologuées.

Interrogé sur ce point la Direction Régionale de l’hydraulique du centre Ouest défend : « La  pompe n’est pas une technologie finie, il y a toujours des études à menée entre WaterAid, les 2IE et EAA pour la parfaire. Une fois la recherche terminée, on évaluera la technologie pour voir si elle mérite d’être vulgariser ». Avec l’expérience de la TAF, l’équipe du projet WASHTech s’est proposée de fournir à ces structures étatiques un outil d’évaluation de la technologie. Une rencontre entre le projet et la directrice des nouvelles technologies de la DGAEUE est prévu pour présenter la TAF et marquer le pas.

Par Valérie SORGHO.

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